426 ppm de CO2 dans l'atmosphère ! Jamais l’Homme n’avait vécu ça
Depuis que l’Homme est Homme, jamais la concentration en CO2 n’avait été si élevée
400 415 426 ppm de CO2 dans notre atmosphère ! Jamais l’Homme n’avait vécu ça...
En mai 2013, quand l'annonce tombe, ce n'est malheureusement pas une surprise, mais ça y est, ce 7 mai 2013, on vient de franchir le seuil de 400 ppm de dioxyde de carbone dans notre atmosphère.
Edit de mai 2019: nous en sommes maintenant à ... 415 ppm !!
Edit de juin 2024: la nouvelle moyenne mondiale s'établit à 422 ppm... avant de grimper à 426 en juin.
Pourquoi est-ce grave ?
275 ppm de dioxyde de carbone (CO2)
Sur le premier graphique à gauche, on voit l’évolution de la concentration en CO2 sur les 800.000 dernières années. Depuis le début de la civilisation humaine jusqu'à il y a 200 ans, notre atmosphère contenait à peu près 275 ppm de CO2, oscillant entre 180 et 280 ppm. Ce niveau est nécessaire pour maintenir un effet de serre qui maintient la chaleur dans notre atmosphère, faute de quoi la planète serait trop froide pour que les êtres humains y habitent.
Sur le second graphique, à droite , c’est la toute dernière partie du graphique précédent qui est en quelque sorte “zoomée” : d’abord avec la révolution industrielle, le taux de CO2 grimpe à 290 ppm. En 1958, on est à 317 ppm. En 2000, aux lendemains du sommet de Kyoto (1997), on atteint 380 ppm...
400,03 ppm de CO2
400 ppm, c'est le niveau de dioxyde de carbone atteint le 7 mai 2013 dans la station d'observation de Mauna Loa, à Hawaii, qui fait référence en la matière. Des dizaines d'autres stations surveillent la présence de CO2 dans l'atmosphère à travers le monde, mais celle de Mauna Loa est considérée comme l'étalon en la matière. Certaines stations en Arctique dépassent les 400 ppm depuis plus d'un an déjà (le CO2 grimpe plus vite aux pôles qu’à l’équateur).
350 ppm de CO2 : le niveau de sécurité
350 ppm de CO2, c'est selon de nombreux scientifiques, experts climatiques, et gouvernements progressistes , le niveau de concentration de CO2 maximum dans notre atmosphère, si on veut contenir la hausse des températures à +2°C et éviter d'atteindre les points de basculement et les impacts irréversibles tels que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland et les grandes émissions de méthane à partir de la fonte du permafrost.
Le CO2 a déjà été beaucoup plus élevé par le passé
Les climato-sceptiques ont un argument massue dans ce domaine :
Le CO2 a déjà été beaucoup plus élevé par le passé.
Et alors ?
Et alors ? Ils ont raison, le taux de CO2 a déjà été beaucoup plus élevé, mais... vivre au Cambrien ou au Jurassique, pas sûr que ça soit une option pour une civilisation de 7 milliards de terriens ! Nous ne sommes pas des trilobites !
Une chose est sûre : la corrélation entre l’activité humaine et la hausse des taux de CO2 ne fait plus de mystère. Le lien entre CO2 et températures non plus. Faut-il pour autant perdre espoir et ne rien faire ?
Des solutions existent, elles sont efficaces.
Le saviez-vous ?
Eolien, photovoltaïque, biomasse, etc., les solutions ne manquent pas, y compris au niveau individuel : chacun peut équiper sa toiture avec des panneaux photovoltaïques, et ainsi produire localement une électricité bien plus propre que celle produite par les méthodes conventionnelles.
Le bâtiment : premier consommateur d'énergie en France
En France le bâtiment est le plus gros consommateur d'énergie parmi tous les secteurs économiques, avec 70 millions de tonnes d'équivalent pétrole. Soit 43 % de l'énergie finale totale et 1,1 tonne d'équivalent pétrole consommée annuellement par chacun d'entre nous.
Cette énergie consommée entraîne l'émission de 120 millions de tonnes de CO2 représentant 25 % des émissions nationales et 32,7 millions de tonnes de carbone.
Toutes ces valeurs devront être divisées par quatre en 2050 : c'est ce qu'on appelle le Facteur 4, dont le but est de contenir la hausse des températures à 2°C. Le dernier rapport du GIEC évoque une hausse moyenne des températures de 1,5°C à 6°C d'ici la fin du siècle...
Et vous ? Qu’allez-vous faire ?
Le fioul dans le chauffage est une pure aberration : ruineux pour les ménages, et désastreux pour l’environnement avec 300 grammes équivalent CO2 par kWh.
Le gaz naturel est peut-être économique, mais pèse encore 234 g eq CO2 par kWh...
Le chauffage électrique ne vaut pas mieux : en faisant appel à des quantités massives d’électricité, il justifie le choix français du nucléaire qui pose bien des problèmes en termes de sécurité et de gestion des déchets. Mais même en termes de CO2, ce n’est pas un choix raisonnable, avec 180 g eq CO2 par kWh.
Les solutions dans la maison
Êtes-vous certain que votre maison est correctement isolée ? C'est la première des choses à vérifier, et le premier des travaux à réaliser. Si l'isolation des combles de votre maison est un peu ancienne, vous avez tout à gagner à la faire ré-isoler.
Une chaudière fioul ou gaz peut être remplacée par une pompe à chaleur ou une chaudière à granulés.
La pompe à chaleur sera responsable de 3,5 à 6,5 fois moins d’émissions de CO2 qu’une chaudière fioul, 2,5 à 5 fois moins qu’une chaudière gaz !
La chaudière à granulés est 23 fois moins polluante que le fioul et 18 fois moins que le gaz naturel !
Un chauffage électrique (convecteurs, radiants, rayonnants...) qui utilise l’effet Joule peut être très facilement remplacé par une climatisation réversible (pompe à chaleur air-air).
La climatisation réversible est une pompe à chaleur : c'est un système de chauffage très performant qui consomme 3 à 4 fois moins d’électricité qu’un chauffage électrique classique, et émet donc 3 à 4 fois moins de CO2 !
Un chauffe-eau électrique peut être remplacé par un chauffe-eau solaire ou un chauffe-eau thermodynamique. Dans un cas comme dans l’autre, ces chauffe-eau économes en énergie couvre environ 65% du besoin grâce à une énergie gratuite et propre (le soleil ou les calories de l’air), et donc seulement 35% avec de l’électricité. Emissions divisées par 3 !
Ces chauffe-eau peuvent également être installés en parallèle d’une chaudière, qu’on peut ainsi éteindre 5 mois par an.
Une installation photovoltaïque produit localement une électricité renouvelable dont le bilan est bien meilleur que celui de l'électricité transportée surle réseau public !
L'Etat vous encourage et subventionne vos travaux d'amélioration énergétique
Visitez nos pages consacrées aux nombreuses aides financières : vous constaterez que si vos ressources ne vous permettent pas de faire face vous-même aux travaux de rénovation énergétique de votre logement, vous pouvez obtenir jusqu'à 70% et plus de subventions diverses, et que le reste peut être financé par un prêt à 0%. Les économies d'énergie que vous réaliserez suffiront amplement à couvrir le reste à charge en quelques courtes années.
Pour aller plus loin :
350.org, l'excellent site d'une association très active sur le sujet des émissions de CO2
350.org milite au niveau mondial pour résoudre la crise climatique. Cette page explique pourquoi le seuil de 350 ppm est important.
